A 31 ans, Julien Robert est maire de la commune meusienne de Mandres-en-Barrois sur laquelle il est également installé, depuis cinq ans au sein d’un GAEC, en polyculture élevage. Il cultive blé, orge, colza et avoine et élève 45 vaches blondes d’Aquitaine. Secrétaire général des Jeunes Agriculteurs Meuse, il a intégré le comité technique de la Safer Grand Est en 2012 avant d’en prendre la présidence en 2018 : « J’ai envie de défendre mon métier et d’agir pour faire bouger les lignes. Il faut des terres pour être agriculteur, il est donc nécessaire de les rendre disponibles » explique-t-il. Si les terres sont particulièrement recherchées dans le sud et le centre du département, dans le nord, où l’élevage est prépondérant, les fermes trouvent plus difficilement repreneur. « En Meuse, la priorité est l’installation y compris hors cadre familial. Le prix du foncier doit donc être accessible, d’où l’importance de la mission de régulation de la Safer. Il faut également proposer aux jeunes de les accompagner sur le plan économique, notamment à travers des solutions de portage foncier ». D'ici 2026, un agriculteur français sur deux sera en âge de partir à la retraite. Le pays, qui compte 400 000 agriculteurs-exploitants, va donc faire face à court terme à l’enjeu du renouvellement des générations. « La transmission des exploitations est un enjeu majeur pour le monde agricole. Nous devons également réfléchir au statut de l’actif agricole car il est impératif de maintenir notre production, notre tissu rural pour continuer à faire vivre nos campagnes »..