Diplômée de l’ISEG, école de commerce basée à Strasbourg, Aude Baumann a intégré la Safer Alsace en 2005 en tant que conseillère foncier collectivités. Elle explique : « Je ne connaissais pas le foncier mais j’étais conseillère municipale, donc à l’aise avec les collectivités, et mes compétences en négociation ont été un atout pour décrocher ce premier emploi qui était une création de poste. J’étais basée à Mulhouse mais déjà, à l’époque, j’intervenais sur les deux départements alsaciens. » A la suite de la fusion des Safer Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine en 2017, Aude Baumann a été promue cheffe du service foncier du Bas-Rhin. « C’est un territoire que je connaissais et cette évolution de poste m’a permis de rebasculer vers l’agriculture, milieu dont je suis issue. A ce moment-là, j’ai construit l’équipe qui, en grande partie, m’accompagne toujours aujourd’hui. »

Deux sites, une équipe

Depuis le 10 mars dernier, c’est un nouveau challenge qui attend Aude Baumann, entourée de 15 collaborateurs. « Notre chef de service foncier du Haut-Rhin prenait sa retraite. Nommer cette collaboratrice expérimentée à la tête des deux services départementaux était une réelle opportunité » indique Stéphane Martin, Directeur Général de la Safer Grand Est. « La configuration du territoire et de certaines structures telles que la Chambre d’Agriculture d’Alsace, la Communauté Européenne d’Alsace ou encore les syndicats viticoles alsaciens constituaient un contexte et un environnement favorables pour mettre en place cette organisation à deux départements, qui plus est, avec des collaborateurs chevronnés. »

Pour Aude Baumann, la feuille de route est claire : « A la Safer, notre travail est d’aménager le territoire avec un parcellaire particulièrement morcelé en Alsace et une pression foncière forte. Si la priorité est le renouvellement des générations en agriculture, notre objectif est d’assurer la viabilité des entreprises sur le territoire. Ma volonté est que l’on s’ouvre davantage aux autres organisations professionnelles agricoles, que l’on collabore davantage, que l’on communique dans ce sens. In fine, j’aimerais, avec mon équipe, que l’on parvienne à faire évoluer progressivement l’image de la Safer pour que, notamment, elle ne soit plus perçue comme un opérateur qui freine certains projets mais, au contraire, qui les permet. » Stéphane Martin précise : « Cette nouvelle organisation nous permettra d’optimiser notre présence sur ce territoire, en partageant une vision commune des stratégies foncières à développer au service des filières agricoles et viticoles d’Alsace. »